Julien Granel
Des couleurs. Des mélodies. De la liberté. De l’honnêteté. De la fantaisie. De l’engagement. Voilà tout ce qu’on trouve, entre autres qualités, dans la musique de Julien Granel.
Ne vous fiez pas au nom de son nouvel EP, BAGARRE BAGARRE, il s’agit ici de rassembler plutôt que de diviser, de s’embrasser plutôt que de se battre. Et avec du groove !
Né dans les Landes, dans un village de 2000 habitants, Julien Granel a entendu du piano pour la première fois en école primaire, lors d’un éveil musical organisé au CP. Révélation. On l’inscrit au Conservatoire, en piano classique et solfège. Mais, très vite, il envisage cette formation comme un outil, car savoir jouer de la musique, c’est pouvoir en imaginer… Il écoute Mika, Elton John, David Bowie, les compilations du label Ed Banger, façonne son amour pour la pop, découvre l’électronique au collège. Il s’amuse à recréer les morceaux qu’il aime sur ordinateur avec des logiciels rudimentaires, empile des pistes et apprend la scène. Malin, il se débrouille pour contacter les salles et programmateurs de la région afin de tourner avec un petit groupe de musiciens. À la sortie du lycée, Julien Granel a déjà une centaine de concerts à son actif.
Après avoir passé les diplômes du conservatoire et un rapide passage à la fac de musicologie, à Bordeaux, Julien rencontre son manager, qui lui présente des maisons de disques, toutes emballées par son charisme, son humour et ses bluffantes aptitudes de compositeur qui aime mélanger les genres. Il sort deux premiers titres qui le font s’illustrer dans le renouveau de la scène française. Les choses s’accélèrent ensuite : il rejoint le label Cinq7 et en 2018 Angèle, avec laquelle il s’est lié d’amitié lors d’un concert en appartement bordelais, l’appelle pour lui proposer de faire ses premières parties : il va l’accompagner sur près de 40 dates, en passant par les Zénith et une dernière date à Bercy en février 2020, juste avant le confinement. Cet heureux coup du sort lui permet de tutoyer des stades et d’assoir sa confiance en lui.
Ainsi naît BAGARRE BAGARRE, juste continuité du travail de Julien Granel, conséquence de longs mois passés en laboratoire musical. Ses vibrations sont les mêmes qu’à ses débuts : enthousiasmantes et solaires. La pop demeure immédiate. Mais les textes, eux, recherchent la frontalité et décident de pousser les barrières. « Maintenant j’suis cool avant j’étais seul /Les cools mecs du lycée maintenant sont seuls / Comme dans un ascenseur/On s’est croisé en sens contraire/ À l’époque j’faisais pas vraiment le fier/ J’m’habillais déjà comme un arc en ciel/ J’étais bien trop censé / Peut-être un peu trop sensible